Consécration pour le Crowdfunding, l’année 2014 marque, en France et plus généralement en Europe, un nouveau palier pour ce financement participatif qui n’en finit pas de séduire investisseurs et porteurs de projets. La croissance voit les montants collectés doubler chaque année, et les décisions prises par les autorités, devraient conforter cette progression spectaculaire.
Porteurs de projets ou P.M.E, la cible du Crowdfunding s’élargit
Réservé principalement aux porteurs de projets il y a quelques années, le « financement par la foule » s’est ouvert aux attentes des petites et moyennes entreprises (P.M.E.). Pour faire face à leurs besoins de trésorerie, ces dernières peuvent désormais faire appel au Crowdfunding. Cette alternative à la traditionnelle réponse bancaire offre, depuis le 01er octobre 2014, un cadre juridique précis. Les entreprises peuvent ainsi dévoiler leurs besoins de financement à travers des plateformes, agréées par l’Autorité des marchés financiers (A.M.F.) ou l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (A.P.C.R.).
Un marché en forte explosion
L’association financement participatif se félicitait déjà il y a un an de la forte progression des fonds recueillis. De 25 millions d’euros en 2012, cette collecte atteignait au 31 décembre 2013 65 millions d’euros soit une hausse de 160 %. Et la première édition du rapport paneuropéen du Crowdfunding, édité par EY et Judge Business School de l’Université de Cambridge, renforce encore cette réalité. En 2014, 154 millions d’euros ont ainsi été collectés. 167 %, c’est la croissance moyenne annuelle enregistrée en France depuis 2012, de quoi voir l’avenir en rose pour les acteurs du secteur. Mis à part le Royaume Uni qui affiche 2.34 milliards d’euros collectés, la France reste la locomotive de ce nouveau mode de financement en Europe continentale.
Des prévisions optimistes et des conditions favorables pour un nouvel essor en 2015
Si les prévisions de Forbes soulignent le potentiel exceptionnel du Crowfunding au niveau mondial avec une estimation à 2020 de 1.000 milliards de dollars, elles renforcent aussi l’optimisme des plateformes françaises, puisque le marché de l’Hexagone est estimé à plus de 6 milliards de dollars à la même échéance. L’adhésion croissante du public à cette « démocratisation bancaire » et le nouveau cadre législatif français en la matière supposent que la croissance devrait, en 2015 et dans les années suivantes, rester supérieure à 150 % voire même s’accélérer.